Synopsis :
Et si la menace ne venait pas de l’extérieur ?
Un virus mortel s’abat sur l’Asie et décime les populations en un temps record. Alors que l’épidémie s’étend et plonge le monde entier dans le chaos, une minorité – des survivalistes – s’est préparée à cette menace. Ils sont cinq familles à avoir investi dans ce qu’on appelle le Sanctuaire, un luxueux complexe souterrain de survie et d’autosuffisance, censé les protéger de tout danger mortel.
Les portes se referment sur eux, verrouillées et sécurisées par un code, connu d’un seul homme.
Mais qui sont vraiment ces privilégiés, reclus dans leur bunker haut gamme ?
Et qu’est-ce qui les lie à part une volonté féroce de survivre ?
Car entre les obsessions racistes et religieuses des uns, les délires et phobies des autres, cette communauté paraît au bord de l’implosion. Pourtant un équilibre semble se maintenir.
Jusqu’à ce qu’un corps soit découvert dans le bunker…
Mon avis :
Un roman qui se lit très bien, un vrai huis clos qui ne laisse pas indifférent.
L’histoire
Une terrible épidémie mortelle commence à décimer les humains, peu importe leur origine ou leur provenance. Elle se développe très vite, et les cadavres commencent à s’entasser. Les chanceux qui avaient pu réserver leur appartement dans le bunker ,appelé « Le Sanctuaire », se dépêchent de le rejoindre. On découvre donc progressivement les nouveaux habitants, au fur et à mesure de leur arrivée, ainsi que leur « vie d’avant » et surtout leurs caractères. Le Bunker est résistant, avec deux portes solides et blindées, qui enferment donc hermétiquement ces personnages au cœur même d’un monstre de métal. Quelques histoires ont lieu, quelques déceptions, et puis un corps est retrouvé … Et là, autant dire que la pagaille augmente et que la tension monte d’un cran !
L’ambiance pesante
Un bon huis clos est forcément oppressant. On se sent souvent enfermés avec les personnages et un peu coincés dans cette histoire sans autre choix que de subir comme eux ce qu’il va arriver, sans réelle porte de sortie. Et bien là, c’est clairement ça ! Et l’auteur ne se gêne pas pour revenir plusieurs fois sur le sujet de l’enfermement et de la quantité de terre et de béton que les occupants ont au-dessus d’eux … Et c’est bien écrit, car on le ressent vraiment ! Mon ( petit ) côté claustrophobe refaisant surface régulièrement grâce à l’intelligence de mise en scène de la sensation d’étouffement, je dois dire que j’ai fini le livre en très peu de temps, suffocant presque en attendant de savoir enfin le dernier mot ! Un excellent huis clos donc, à l’ambiance très bien pensée et affreusement oppressante.
Des personnages compliqués et caractériels
Et bien oui, que faire pour rajouter de la tension dans un livre qui nous sert déjà de l’oppression rien que par son atmosphère ? Et bien tout simplement en rajoutant des personnages diamétralement opposés, certains trop gentils, d’autres détestables à l’extrême !
Comme vous pouvez le voir sur le plan du Bunker, on se retrouve donc avec 7 logements habités par 17 occupants. J’avoue que le plan fourni dans les premières pages du livre est très agréable pour bien suivre certains cheminements, surtout au début. Par la suite on s’y fait, il est enregistré dans notre esprit et on comprend ce qui se passe sans ne plus avoir besoin de le consulter.
On est donc cloîtrés avec toutes ces personnes, qui ont des comportements étranges, douteux, fous, compliqués, bref, une situation étrange et stressante.
Greg Fuller est celui qui a créé le bunker. Les autres sont des acheteurs. Autant dire qu’il leur avait promis la lune… Et qu’il en est très loin …
Un livre que je conseille …
Oui, je sais …. Encore un !! Mais je n’y peux rien, j’adore les livres et je suis rarement déçue depuis le début du blog. Je vous fais donc souvent des chroniques élogieuses, mais elles sont toutes vraies, et pas juste là pour faire joli. Je choisis aussi beaucoup les livres que je demande en SP ou que j’achète, ce qui évite bien souvent les déceptions. Bref, là c’est encore un excellent livre que vous allez devoir vous procurer… Oui, vous m’en voulez, votre PAL ( = Pile À Lire ) augmente constamment ( comme la mienne, je vous rassure ! ) mais celui-ci devra en faire partie !
C’est un huis clos, et je pense que l’atout principal est le sentiment d’étouffement qui est affreusement bien mis en avant dans ce roman. J’ai vraiment dévoré la fin du livre ( les 100 dernières pages ) où la tension est à son maximum. Vont-ils réussir à sortir du bunker vivant ? Qui est le tueur ? « Le sanctuaire » devait les protéger du mal extérieur, mais qu’en est-il de tout ce qui se passe à l’intérieur ?
La maison d’édition Fleuve Noir nous livre ici un roman oppressant, agressif, étouffant, ne laissant que très peu de temps pour souffler et s’aérer. Un livre qu’on lit en apnée, se demandant jusqu’à quel point les hommes sont prêts à aller dans leur cruauté et leur individualisme pour essayer de survivre…