Édition Albin Michel – Parution le 2 novembre 2022 – 448 pages
Synopsis :

Ils l’ont surnommé Charon, le passeur des morts. De son mode opératoire, on ignore tout, sauf sa signature, singulière : une tête d’oiseau. Il n’a jamais été arrêté, jamais identifié, malgré le nombre considérable de victimes qu’il a laissées derrière lui. Jusqu’à ce que ses crimes resurgissent du passé, dans les profondeurs d’une mine abandonnée…
Plongez avec Ludivine Vancker dans le Département des Sciences du Comportement, les profilers, jusque dans l’âme d’un monstre.
Mon avis :
Sortie attendue depuis trèèèèèèèèèèès longtemps, le précédent opus avec Ludivine Vancker ayant été un coup de cœur phénoménal ( cf L’appel du Néant ). Et même si je ne ressors pas aussi bouleversée de « La constance du prédateur » que je l’avais été de « L’appel du Néant », je reste très emballée par cette histoire addictive où nous plongeons directement dans la tête du tueur à travers les recherches poussées de Ludivine. Un abysse de monstruosités s’ouvre à nous.
Ludivine Vancker a demandé sa mutation. Elle quitte son équipe de flics pour passer du côté du Département des Sciences et du Comportement. Les profilers en somme. Mais l’éloignement ne sera que de courte durée car ils vont se retrouver de nouveau réunis, plus vite que prévu, sur le terrain d’un prédateur hors-norme. 17 corps de femmes sont retrouvés dans une vieille mine laissée à l’abandon. Entre preuves matérielles et études psychologiques, les équipes feront tout pour retrouver ce tueur en série. Mais ils ne sont qu’au début de leurs surprises et Charon leur réserve encore de belles nuits blanches…
Première chose importante à mon sens, ce quatrième opus avec Ludivine Vancker peut se lire aisément sans avoir lu les précédents. Il n’y a que très peu de remarques concernant les précédents opus ( et sans spoils, qui plus est ! ) et nous partons juste du principe que Ludivine a eu un passé lourd et chargé avant d’entamer cette enquête dans sa nouvelle unité aux côté de l’agent Torrens.
J’ai, par ailleurs, beaucoup aimé le duo formé par Vancker / Torrens. Deux femmes fortes et combatives, pleines de ressources et très observatrices. Un passé différent, une vie et des projets qui ne correspondent pas, et pourtant le lien qui va se former entre les deux, qui va former une coalition bien supérieure à ce que j’aurai pu imaginer au départ, m’a énormément plu. Elles se complètent beaucoup, et donnent un rythme à l’enquête. Elles permettent, à travers leurs dialogues et leurs échanges, d’avoir une avancée significative et très intéressante sur l’enquête mais aussi et surtout sur le profil psychologique du tueur. Elles vont retourner tous ses faits et gestes, ses choix, son environnement, le lieu, le moindre détail de la scène de crime, pour le mettre à nu. Décortiquer ses envies, ses pensées, ses raisons. Se projeter, inventer, imaginer, conjecturer. Nous passons 430 pages avec ce duo de choc, tentant de raisonner comme un tueur en série. Tentant de comprendre Charon.
Au final, très peu de scènes sont difficiles ou insoutenables, et bien que la fin soit rythmée et époustouflante, nous sommes réellement dans un travail d’enquête, qui prend du temps, où chaque indice et décortiqué et extrapolé pour tenter de devenir exploitable. J’ai beaucoup aimé cela justement, de ne pas être d’un point de vue très policier, mais finalement d’utiliser à bon escient le côté profilage et donc étude du comportement. Maxime Chattam excelle réellement dans le thriller de ce type, il nous tient en haleine jusqu’aux derniers chapitres, jusqu’à la conclusion finale.
Sa plume est toujours aussi forte pour moi, il raconte d’une façon passionnante, et bien que la tournure de certaines phrases au début m’ait obligé à les relire deux fois pour en comprendre l’intégralité du sens, je me suis vite réadaptée à ce style que j’aime tant. Une fois lancée dans la lecture, je n’arrivais plus à m’arrêter et je l’emmenais partout avec moi, peu importe ou j’allais.
En bref, un thriller passionnant et captivant qui vous embarque, à travers le talent de deux profileuses de choc, dans l’esprit tordu et retors d’un meurtrier en série. Aucune envie de lâcher ce bouquin qui m’a tellement absorbé que tout mon esprit était tourné vers cette histoire, même quand je ne l’avais pas en main. Terminé depuis une semaine, j’y pense encore régulièrement, et je suppose que cela me prouve une chose : je suis sur un coup de cœur pour cette nouvelle enquête de Ludivine Vancker. Chapeau bas, Monsieur Chattam. Hâte de retourner dans ce genre de romans dans lequel vous excellez !
Que voilà une fort jolie chronique qui doit nécessairement correspondre à mon sens à u magnifique polar. La blogueuse a du style, on ressent sa passion éprouvée à la lecture de cet opus. Bravo !
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Merci beaucoup Jean-mi ! 😁☺️
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