Éditions Seuil Cadre Noir – Parution le 5 Mars 2020 – 304 pages
Synopsis :

Victor Caranne est psychologue en milieu carcéral. Chaque jour il emprunte à moto le long pont qui relie le continent à l’île de Ré pour rejoindre la Citadelle, fortification reconvertie en prison. Chaque jour il écoute des détenus lui confier leurs fantasmes les plus abjects, leurs crimes les plus atroces. Ils n’ont rien à craindre: les menottes de Caranne se nomment secret professionnel. La découverte d’un corps, sur la grève d’une plage proche de sa villa, va soudain bouleverser sa vie. C’est, pour lui, une perte immense. Caranne va devoir replonger dans un passé qu’il faisait tout pour oublier. Et les certitudes qu’il avait sur sa vie vont, une à une, s’effondrer.
Mon avis :
Ayant découvert la plume de l’auteure avec « Je suis le feu » ( mon avis ICI ) qui fut un énorme coup de cœur, lire « Somb » me démangeait plutôt pas mal. Je voulais découvrir les premiers pas de Victor Caranne, notre psychologue carcéral sur l’île de Ré, spécialiste des criminels multirécidivistes, évoluant dans un monde très sombre et complexe. Il affronte chaque jour des patients ayant, pour certains, fait énormément de mal, tué ou massacré.
Dans « Somb », nous partons donc à la rencontre de ce personnage que la vie n’a pas gâté, qui a vécu un drame familial très intense à la fin de son adolescence, drame qui le marque encore près de vingt-cinq ans plus tard. Malheureusement pour lui, la chance n’a pas tourné, et la femme qu’il aimait va être tuée. Mais comment ? Pourquoi ? Qui ? Tant de questions auxquelles Victor va essayer de trouver des réponses, fouillant en même temps la vieille tragédie pour laquelle il se tient entièrement responsable.
J’ai adoré retrouver ce personnage de Victor, découvrir sa rencontre avec le commissaire Baccaro ( que l’on peut retrouver également dans « Je suis le feu ») et comprendre enfin toute cette histoire de son passé qui restait assez mystérieuse lorsqu’on s’attaquait d’emblée au second opus. Je me suis beaucoup attachée aux personnages et je dois dire que la chute finale m’a complètement laissée pantoise. Je ne m’y attendais pas du tout, et ça m’a permis de fermer le roman en me disant que j’étais scotchée et que l’histoire allait longtemps résonner dans mon esprit ( ce qui est vraiment le cas ).
J’aime beaucoup le style de Max Monnehay. C’est assez simple, fluide et ça se déroule tout seul. Les pages se tournent à une vitesse folle. En plus de nous attacher aux personnages, elle soulève un suspense qui nous rend complètement accro à l’histoire et où même lorsqu’on ne lit pas, on se demande comment ça va se finir. C’est très bien construit, très addictif et le suspense est gardé jusqu’à la fin. Les chapitres s’enchaînent sans crier gare, et on se retrouve presque propulsés aux dernières pages du roman sans s’en rendre vraiment compte.
J’ai sincèrement hâte de retrouver Caranne et Baccaro, de voir dans quelle nouvelle pérégrination ils vont réussir à se fourrer et si vraiment aucun sac de nœuds ne leur résiste. Une auteure à suivre donc, qui me promet encore de très bons moments de lecture à venir !
Que voilà une fort belle chronique pour un remarquable polar agrémenté de personnages superbement campés. Le prochain normalement, c’est en avril 2023.
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