« La cabane aux confins du monde » de Paul Tremblay

Éditions Totem- Gallmeister – Parution le 2 février 2023 – 352 pages

Synopsis :

Wen, sept ans, et ses parents, Eric et Andrew, passent leurs vacances dans une cabane isolée sur un lac tranquille du New Hampshire. Aucun voisin à des kilomètres. Un après-midi, alors que Wen attrape des sauterelles dans le jardin, un étranger apparaît dans l’allée. Léonard est l’homme le plus imposant qu’elle a jamais vu, mais il est jeune, amical, et elle le trouve immédiatement sympathique. Ils discutent et jouent jusqu’à ce que ce dernier s’excuse brusquement et dise : “Rien de ce qui va se passer n’est ta faute”. Trois inconnus armés surgissent alors. Tandis que Wen se précipite dans la cabane pour prévenir ses parents, Léonard l’interpelle : “Tes pères ne voudront pas nous laisser entrer, Wen. Mais il le faut. Dis-leur qu’ils le doivent. Nous ne sommes pas venus pour vous faire du mal. Nous avons besoin de votre aide pour sauver le monde. S’il te plaît.”

Mon avis :

Étant tombée amoureuse de la couverture, et ma curiosité ayant été piquée suite à l’adaptation cinématographique récente (que je n’ai pas vu), je me suis laissée tentée par « La cabane aux confins du monde » de Paul Tremblay, et j’ai beaucoup aimé ma lecture.

Le synopsis était très intrigant. Un groupe de quatre personnes qui arrivent près d’une cabane en pleine forêt, isolée de tout, et qui demande à la famille présente leur aide pour tenter de sauver le monde. À première vue, rien d’alarmant me direz-vous… Oui, sauf que l’aide dont ils vont avoir besoin est bien plus tordue et folle que ce qu’on pourrait imaginer au départ. Ils vont vouloir passer un marché avec eux, car tout dépendra de cette famille… Sauf que rien ne va se passer comme prévu, pour personne…

Bien qu’un peu tirée par les cheveux, la façon de raconter de Paul Tremblay nous plonge malgré nous dans ce huis-clos complètement fou, où nous sommes plongés au milieu des ressentis de chaque personnages. On ressent la folie contrôlée, l’indécision certaine, la peur rationnelle. À chaque page, on sait qu’on peut s’attendre à tout. N’importe quelle situation peut virer au cauchemar en quelques lignes, sur un coup de tête de l’auteur (ou d’un des personnages …).

Dès les premières pages, le ton est donné. Il n’y a aucun brodage d’aucune sorte pour tenter de mettre le lecteur à l’aise avant d’attaquer. Non non. Le premier chapitre nous fait l’effet d’une piqûre d’abeille. Rapide, vif, et percutant. On sent de suite que la douleur va aller en s’intensifiant, et vous n’êtes pas au bout de vos peines, au fur et à mesure que l’histoire se déroule. Je regrette néanmoins la fin, qui est un peu trop ouverte et qui me laisse un goût de « pas fini ». Un épilogue aurait été le bienvenu.

Un roman plaisant et plutôt bien rythmée, avec malgré tout quelques temps morts qui ralentissent un peu l’histoire. Quelques scènes un peu gores pourraient rebuter certains lecteurs mais je pense que la violence était nécessaire au bon déroulé de l’histoire. J’ai beaucoup aimé cette lecture !

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