« Vindicta » de Cédric Sire

Éditions Métropolis – Parution le 21 Mars 2019 – 577 pages

Synopsis :

vindictaUN BRAQUAGE SOUS HAUTE TENSION

 » On entre, on prend le fric, on ressort. Personne ne sera blessé.  »

Leur plan est sans risque. Le bijoutier ne portera pas plainte pour le vol car son argent est d’origine illégale. Damien, Élie, Audrey et Driss s’imaginent avoir trouvé la réponse miracle à tous leurs problèmes. Mais une petite fille était au mauvais endroit, au mauvais moment. Ils ont commis l’irréparable et maintenant, un monstre vengeur est lâché à leurs trousses.

UN FLIC EN CHUTE LIBRE

Fraîchement muté dans un groupe de surveillance, Olivier est loin d’imaginer que la planque qu’on lui a assignée fera de lui le témoin clé d’un cyclone meurtrier, dans le sillage d’un tueur glacial et méthodique que rien ne semble pouvoir arrêter. Des déserts du Moyen-Orient aux villes sombres et silencieuses du territoire français, quand la vindicte est en marche, plus rien ne peut vous sauver.

UNE TRAQUE HALETANTE SECOUÉE DE FAUSSES PISTES

Pur instrument de torture et de mort, il n’a pas de nom, pas de visage, l’habitude de tuer et un cimetière de cadavres derrière lui. Mais dans cette affaire, pas de contrat. Cette fois-ci
pour lui : c’est personnel.
Dans ce thriller crépusculaire, Cédric Sire joue comme jamais avec les nerfs du lecteur jusqu’à l’effroyable twist final et confirme son entrée tonitruante parmi les maîtres absolus du thriller français.

 

Mon avis :

Comment puis-je vous faire un retour légèrement mitigé sur un roman que tout le monde a aimé, voire adulé ? Comment vous dire que j’ai mis deux semaines à lire un roman jugé addictif ?

Cette chronique va être la plus difficile que j’ai eu à faire jusqu’ici !

L’histoire

Quatre jeunes braqueurs, le casse du siècle. Le bijoutier ne portera pas plainte, c’est une certitude. Et pourtant tout ne se passera pas comme prévu. Ils passeront ainsi d’un braquage facile et tout cuit, à une poursuite, une vindicte !

Vindicte : Poursuite d’un crime; Poursuite en vue de vengeance…

Entre nos quatre jeunes, le flic borderline shooté, et le tueur qui ne les lâchera pas jusqu’à ce que vengeance soit faite, on sait qu’on a entre les mains un roman qui peut rivaliser avec les meilleurs films d’action. Et pour sûr, l’action est le moteur principal de l’histoire. À partir du braquage, tout s’enchaîne. On a juste eu le temps de quelques présentations de politesse, on prend notre respiration et on fonce. C’est une force indéniable de ce roman : il va à 100 à l’heure du début à la fin, montant crescendo jusqu’aux dernières pages où on finit par se rendre compte qu’on retenait notre respiration depuis 200 pages ( oui, en minutes, ça fait beaucoup ! )

Et pourtant, j’ai mis deux semaines à en venir à bout ! Mais pourquoi ?? Je ne sais pas moi même. J’ai eu l’impression de piétiner à certains moments, surtout au début de l’enquête, peut être que j’avais ce besoin que ça aille plus vite, tout de suite ? Difficile à dire, pourtant j’avais du mal à y retourner, je le posais régulièrement, m’occupant autrement. Je n’ai pas réussi à m’immerger complètement, à être captivée comme d’autres l’ont été. Peut-être est-il tombé au mauvais moment ? Peut-être aurais-je dû attendre que tous les avis dithyrambiques s’estompent, ou peut-être que du coup, j’en attendais trop ? Allez savoir.

Par contre, et je compte bien mettre l’accent dessus, j’ai littéralement bouffé les 200 dernières pages en une journée. En soit, ça n’a rien d’exceptionnel, mais quand on voit le temps qu’il m’a fallu pour lire les 400 premières, je me dis qu’il y a sûrement eu quelque chose, un déclic, un moment, une action, un enchaînement,… bref, peu importe, j’ai adoré le dernier tiers. Et cette partie-là, oui, je peux vous sortir la série complète des adjectifs : incroyable, fabuleux, addictif, surpuissant, impitoyable, extraordinaire, percutant, …

Le style

Je n’avais jamais lu de roman de Sire Cédric ( ou Cédric Sire ). Voilà, c’est dit ! Ouf, quel soulagement ! J’étais curieuse de le découvrir dans un vrai thriller, le côté très fantastique de ses autres romans me faisant un peu peur je l’avoue. Et j’avoue que c’est là une belle découverte ! J’ai trouvé le style un peu sec au début, peut être dans les mots choisis, le ton employé, les échanges entre les personnages, je ne sais pas. Un quelque chose me chiffonnait un peu. J’avais besoin de plus.

Et puis, au fil de la lecture, soit je me suis habituée, soit il s’est assoupli, mais en tout cas nous avons fini par nous entendre. Ça se lisait très bien, les pages et les chapitres s’enchaînent, mais l’histoire ne me passionnait pas plus que ça.

J’ai même eu l’impression à certains moments d’une surenchère de violence. Mais pour ma défense, il y a des scènes absolument dégueulasse qu’on se le dise. Je pense qu’elles étaient utiles dans le sens où il fallait bien montrer la colère dévorante du tueur, et pourtant, la succession de descriptions les ont rendues plus écœurantes qu’intéressantes pour moi. C’était trop. J’ai même hésité à continuer vers la moitié du roman, me demandant si j’allais tenir si la violence continuait crescendo.

Au final, j’ai survécu à ces passages, et je pense que c’était le but de l’auteur, ils me marqueront à vie ! J’ai rarement lu plus cru et brutal, avec un niveau de violence si élevé.

Au final, je me suis adaptée au style, et bien que les scènes violentes soient nécessaires, j’ai failli en faire une overdose, les descriptions étant trop crues et précises pour mes yeux fragiles et mon imagination débordante !

En bref

J’ai sûrement mis la barre trop haute en démarrant ce roman. La succession d’avis dithyrambiques m’a tellement époustouflée que j’attendais un page turner dès le début. Hors l’auteur prend son temps, et même si le braquage arrive assez vite, c’est tout ce qui va en découler qui sera important, et pour ça Cédric Sire prend son temps et avance ses pions au fur et à mesure.

Les chapitres courts permettent au rythme de s’installer, les personnages sont intéressants, et fouillés. J’aurais aimé connaître plus Salva, car cet esprit torturé a quelque chose de profond, et je n’ai pas su dire quoi, mais j’ai aimé le rôle qu’il incarnait.

Bien que j’ai mis deux semaines pour lire les 400 premières pages, j’ai littéralement bouffé la fin. Elle mérite tous les superlatifs que j’ai pu voir passer au fil des chroniques. Une fin époustouflante !

Donc avant de le commencer, retenez bien que l’histoire et le rythme montent crescendo, et une fois lancés, ils ne s’essoufflent pas ! Ce livre va me marquer, principalement pour certaines scènes crues et choquantes, et pourtant ce n’était pas prévu, vu la difficulté que j’ai eu à m’accrocher à l’histoire. En bref, un roman qui se laisse vraiment bien lire, et qui m’a permis de découvrir un auteur qui jusque là, me faisait un peu peur au niveau du style et de ses ambiances.

À découvrir donc !

5 réflexions sur “« Vindicta » de Cédric Sire

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