« Le sang de Douarnenez » de Gérard Lefondeur

Éditions Palémon – Parution le 19 janvier 2024 – 488 pages

Synopsis :

Douarnenez, début 1902. Des chaloupes sont retrouvées en mer, sans équipages et les filets pleins. Alors que la colère monte dans les usines de conserves et que les bancs de sardines ont déserté l’océan, la peur s’installe dans la ville. La malédiction de la Cité d’Ys, engloutie par les flots, serait-elle à l’œuvre ? L’héritage tragique de l’île Tristan aurait-il un rapport avec ces disparitions mystérieuses ? C’est ainsi que débute, pour Anatole Le Braz et le commissaire Dantec, une nouvelle enquête périlleuse au pays des « Penn Sardin ». Car, lorsque l’Amour se mêle à la Mort, les conséquences sont imprévisibles… Cette nouvelle enquête, tirée des « Carnets Secrets » imaginés par Gérard Lefondeur, fait revivre la misère des ouvrières et le désarroi des marins-pêcheurs dans une atmosphère baignée de mystères bretons et de croyances, si bien transmis par Anatole Le Braz dans ses œuvres. Un récit palpitant et riche de révélations historiques…

L’avis de Jean-Michel :

Voilà un polar historique armoricain d’une effarante érudition qui vous sera impossible de lâcher. Il vous en apprendra davantage que d’énormes guides historico-géographiques sur les labyrinthes dédaléens des contes, légendes, de ce magnifique terroir qu’est la Bretagne.

Au tout début du XXème siècle, voici Douarnenez, capitale historique de la sardine avec ses conserveries et ses conditions de travail effroyables pour ses malheureuses ouvrières surexploitées, ses pêcheurs sous la mainmise des industriels du crû, et notamment le fort peu avenant Kerjean. Mais voilà que dix pêcheurs de deux chalutiers différents sont retrouvés morts, sur terre, dans des conditions atroces. Le très brillant et jeune commissaire Alain Dantec, face à cette pesante énigme, ne peut que faire appel, après une première expérience concluante, à l’expertise du célèbre Anatole Le Braz et à son sens de l’intuition.

Extrait :
« Avec la misère vient la révolte, et il faut toujours que les puissants veuillent mater les révoltes, et dans l’oeuf, si possible. La gouvernance par la peur ne date pas d’hier et n’est pas prêt de s’éteindre. Donner aux gens une bonne raison de craindre et vous leurs donnez une bonne raison d’obéir. »

Cet opus reste splendide par de nombreux aspects, dont la culture n’est pas la moindre. Je vous en recommande vivement la lecture.

Très vifs remerciements aux éditions Palémon, à Laure, leur chargée de communication.

Défi Olympiades Livresques n°83 : qui te fait envie.

Chronique de Jean-Mi n°1647
Retrouvez ses précédentes chroniques sur son ancien blog : https://polarmaniaque.e-monsite.com

Laisser un commentaire