« La maison bleu horizon » de Jean-Marc Dhainaut

Synopsis :

la maison bleu horizon

Janvier 1985. Tout commence par un message laissé sur le répondeur d’Alan Lambin, enquêteur spécialiste en phénomènes de hantises. Une maison, dans un village de la Somme, semble hantée par un esprit qui effraie la famille qui y vit. En quittant sa chère Bretagne, Alan ignore encore l’enquête bouleversante qui l’attend et les cauchemars qui vont le projeter au cœur des tranchées de 1915. Bloqué par une tempête de neige, sous le regard perçant d’un étrange corbeau, Alan réussira-t-il à libérer cette maison de ce qui la tourmente ?

 

 

Mon avis :

Un roman fantastique qui a su mener le sujet des fantômes et maisons hantées d’une main de maître. Une fin qui m’a complètement séduite et qui apporte une conclusion intéressante et inattendue au roman.

L’histoire

Janvier 1985. Alan Lambin, chasseur de fantômes, est appelé à venir étudier divers phénomènes paranormaux qui se produisent dans une demeure isolée de Villers-Bretonneux dans la Somme. Lorsqu’il arrive devant cette immense bâtisse, il sent que les lieux sont propices à développer l’imagination. Il fait connaissance de la famille qui y habite : Hélène ( la mère ), Thomas ( le fils de 5 ans ), Peggy ( l’adolescente ) et Mélanie ( la gouvernante ). Même Lascar, le vieux chien aveugle est là. Il ne manque que le père de la famille qui n’est pas joignable, sûrement à cause de cette fichue tempête de neige qui va les bloquer et les contraindre à rester enfermés dans la maison tout le week-end, complètement coupés du monde extérieur.

Mais ce que va vivre Alan dans cette demeure est bien au-delà ce que qu’il aurait pu imaginer en acceptant de venir les aider. Les esprits qui hantent les lieux ne tardent pas à se manifester et Alan va devoir faire le tri entre les informations du passé et du présent afin de réussir à aider tous les résidents de cet endroit, qu’ils soient vivants ou non.

Un début intéressant

On est clairement embarqués dès le début dans cette histoire, avec ce coup de fil étrange qu’Alan reçoit à son bureau. On comprend que quelque chose va se passer. On ressent cette oppression déjà vis-à-vis de la météo qui n’est pas clémente, car une tempête de neige empêche tout déplacement, et les retient même à l’intérieur des quatre murs de la bâtisse.

L’écriture est fluide et agréable. On est mis dans l’ambiance et on s’attache déjà au personnage principal, gentilhomme qui cherche à aider les autres, et à trouver la perle rare, celle qui lui assurera que l’idée que ce monde inconnu existe n’est pas si fantastique que cela. Un début prometteur donc, car nous assistons aussi à certaines scènes qui foutent la frousse ! Comment réagiriez-vous si votre fils de cinq ans hurlait dans sa chambre, en voyant un fantôme qui maintient sa porte hermétiquement fermée ? Et que vous seriez incapable d’ouvrir cette porte, pensant au pire, espérant que rien de puisse lui arriver ? C’est à ce genre de scènes que nous sommes confrontés dès le début. Et elles ont de quoi en effrayer plus d’un !

Coup de cœur sur la fin !

Après un coup de mou vers le milieu du roman, où tout était assez lent, car il se passait des choses, qui étaient intéressantes mais pas croustillantes non plus, où l’auteur nous emmène en 1915 dans les tranchées avec Alan, sans qu’on sache exactement où il voulait en venir, je commençais à m’inquiéter sur la fin du livre. Et finalement, il se produit une chose qui change la donne et qui change le rythme. De nouveaux personnages entrent en jeu et tout s’éclaire.

Tout est expliqué, on comprend alors le fond de l’histoire et on réalise que ce twist, certes léger et qu’on ne voit pas forcément venir, permet de donner un nouveau souffle à l’histoire et redonne au livre un rythme et un tempo qui s’était un peu trop calmé.

Je félicite l’auteur qui, mine de rien, nous amène de nouveaux personnages tout en cachant son jeu sur certains, et en nous montrant la vraie face d’autres dès le début. Mon explication peut vous paraître folle ou floue, pas très claire, mais dans tous les cas je salue le talent de l’auteur qui réussit à montrer que tout s’imbrique parfaitement.

Une lecture agréable

Un style fluide, de bonnes descriptions, une fin qui ne laisse aucun blanc, une belle lecture pour moi ! Il m’a manqué à certains moments des scènes de dialogue, notamment au milieu du roman, où je pense que les descriptions rajoutent de la lourdeur et un ralentissement de l’action, même si certaines scènes nous font retenir notre souffle.

Les passages dans le passé, en 1915, ont su me plaire, malgré l’absence d’explication imminente, mais nous permettant de tout dénouer sur la fin, en même temps qu’Alan.

Une belle lecture sur les maisons hantées, sans pour autant me faire frissonner autant que je l’espérais, mais qui a su me convaincre, notamment grâce au respect pour les esprits mais aussi pour les lieux. Le twist était nécessaire pour redonner du rythme et m’a vraiment plu également. Les explications finales ont été le clou du spectacle, et ont rajouté une note agréable tant par leur explication que par la sensation d’achevé qu’elles nous laissent.

Tout est rassemblé ici pour que vous passiez un agréable moment de lecture avec Alan dans ses recherches paranormales.

la maison bleu horizon

Vous pouvez retrouver un article écrit par l’auteur ci-dessous. Il nous explique pourquoi et comment il a construit ce roman :

http://www.jmdhainaut.com/article-11-les-origines-de-la-maison-bleu-horizon.html

 

 

2 réflexions sur “« La maison bleu horizon » de Jean-Marc Dhainaut

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